À mi-chemin entre Windhoek et Etosha, au bout d’une piste bien entretenue qui s’enfonce dans les collines ocre, Okonjima n’est pas une simple étape. C’est un territoire privé de 22 000 hectares, qui abrite une faune variée, un projet de conservation bien réel, et plusieurs options d’hébergement — du camping simple au lodge confortable, tous pensés pour laisser place à la nature.
C’est un endroit à part. Silencieux, vaste, discret. Où l’on dort sous tente ou dans un lit moelleux, mais toujours avec cette sensation d’être au cœur d’un espace habité par autre chose que soi.
Lodges : design ouvert et confort bien dosé
Okonjima propose plusieurs types d’hébergement en lodge, tous bien intégrés au paysage. Le Bush Camp et le Plains Camp sont les plus accessibles, tandis que les Villas et le Luxury Bush Camp s’adressent à un public en quête de prestations haut de gamme.
Les chambres sont largement ouvertes sur l’extérieur, avec baies vitrées, terrasses privatives, et vues dégagées sur la savane ou les points d’eau. À l’intérieur, tout est pensé avec soin : matériaux naturels, literie confortable, salle de bain spacieuse, parfois une douche extérieure. Pas d’ostentation, mais une vraie qualité d’aménagement.
L’accueil est professionnel sans être distant, les repas servis en lodge sont soignés, copieux, et pris souvent sur une terrasse commune, face à la plaine.
Camping : isolé, simple et bien tenu
Pour ceux qui voyagent en autonomie, le camping d’Okonjima est une belle surprise. Chaque emplacement est espacé, bien délimité, avec sanitaires privatifs, abri ombragé, eau chaude solaire, coin feu et évier. On n’y trouve pas le superflu, mais tout y est fonctionnel, propre, silencieux, avec cette sensation rare de dormir au cœur d’une réserve sans barrière autre que la prudence.
La nuit, on entend parfois les chacals, les chouettes, et plus loin, les bruissements du bush. L’expérience est très immersive, sans inconfort.
Activités : léopards, hyènes, et conservation active
Okonjima abrite la Fondation AfriCat, dédiée à la réhabilitation et la recherche sur les carnivores, en particulier léopards, hyènes et guépards. Les animaux évoluent dans de vastes zones clôturées, parfois semi-libres, mais les observations restent naturelles, loin d’un zoo ou d’un parc safari classique.
Les game drives sont encadrés par des guides expérimentés. On peut y observer des léopards équipés de colliers GPS, mais aussi girafes, phacochères, antilopes, ou les très discrètes hyènes brunes. Certaines excursions se font à pied, accompagnées d’un guide pisteur, avec une approche plus silencieuse et attentive.
Ce n’est pas Etosha, ce n’est pas la savane ouverte du nord : c’est un écosystème intermédiaire, intime, vallonné, boisé, où l’animal se mérite.
Une étape équilibrée, entre confort et immersion
Okonjima offre une rare combinaison : qualité d’hébergement, accès direct à la nature, et engagement tangible en matière de conservation. On peut y passer une nuit simple sous tente, ou un séjour plus confortable, mais toujours avec cette même impression d’être invité temporairement sur un territoire qu’on ne maîtrise pas.
C’est une belle transition entre le sud plus sec et les grands espaces du nord, un endroit où l’on ralentit naturellement, non par injonction mais par présence.